En arrivant au port, vue du quai, Colonia ne paie pas de mine, mais lorsque nous entrons dans la vieille partie de cette petite ville côtière, surprise !
Les rues pavées et plusieurs constructions de pierres taillées datent du début de la colonie portugaise. L'ombre des platanes garde une certaine fraîcheur partout. Charmant comme tout. On comprend alors pourquoi cette petite enclave autrefois portugaise est classée patrimoine mondial de l'UNESCO. Quelques habitations ont été restaurées, mais plusieurs ont été abandonnées et sur lesquelles la patine du temps raconte sa propre histoire, celle que vous inventerez.Plusieurs vieilles bagnoles datant des années 1950 ont été tout simplement larguées au hasard des rues ajoutant au charme vieillot de l'endroit. D'ailleurs, à ce propos, peu de voitures y circulent et l'endroit est plutôt calme. - en tout cas durant la semaine, car c'est un endroit très prisé par les portenos les fins de semaines.
Nous avons pris notre sens du ridicule à deux mains et avons loué, enthousiastes et hilares, un car de golf pour nous balader à travers la ville. Quant à être touristes, soyons-le à fond. C'est comme ça que nous avons découvert à la sortie de la ville une arène de toréros en ruines où nous avons fait quelques photos et aussi d'anciens trains britanniques vieux de deux siècles qu'un sympathique Uruguayen s'activait à transformer en salon de thé. On dirait que là-bas on rentabilise le passé. Plutôt que de s'en défaire, on l'utilise à d'autres fins. Comme ces vieilles bagnoles dans lesquelles on a planté des lauriers.
« Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé » dit Saint Exupéry dans Le Petit prince et c'est trop vrai.
Puisque la plage y est vaste et invitante, nous avons fait une pause où nous avons rencontré un chien jaune enjoué et très attachant qui, de toute évidence, se cherchait un maître et faisait ce qu'il fallait pour être adopté. J'avais le coeur gros quand, après une heure à sympathiser avec lui, nous sommes partis. Lui-même n'en revenait pas que nous repartions comme nous étions arrivés. Il a couru derrière notre ridicule car de golf jusqu'à frôler la crise cardiaque en jappant. C'est con, j'en ai encore les larmes aux yeux en y repensant.
Le prochain chien que je rencontre qui ne semble appartenir à personne, soyez assurés que je ne lui adresserai pas la parole.
5 commentaires:
Sur la dernière photo de cart de golf, je vois des pneus avec des crampons plus aggressifs. Est-ce un cart 4X4? =:o)
Y avait-il des trails pour cart tout terrain? =:o)
J'ai bien aimé la photo flou ou Anne conduit au grand désespoir de Francois!! =:oP
Ca me rappelle des photos de Formule 1 que je prenais du temps des 35 mm!! =:o)
Alain L
Là je vous reconnaît...
Pas capable de s'empêcher de penser au Golf comme à la maison...
@Alain : Non pas de pistes particulières. Nous circulions sur les routes avec les autres voitures ce qui était encore plus rigolo.
@Pinso : Une vraie obsession le golf, je te dis pas!
Je suis bien content que Colonia vous ait plu. On y avait passé le réveillon du nouvel an 2007 et on voyait les feux d'artifice de Buenos Aires. C'est une petite ville magique, complètement hors du temps, une ambiance délicieusement surannée. On vous embrasse.
À propos Stéphane, merci du tuyau, car c'est beaucoup à cause de vous que nous y sommes allés. Bonne année et bon séjour en France.
Nous vous embrassons.
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