samedi 23 janvier 2010

Croisière-jour 3 : Glaciers Piloto et Nena

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La pluie, le vent et la fraîcheur de la température n'enlèvent rien à la hâte que nous ressentons tous à l'idée de sortir en pneumatiques pour voir enfin des glaciers. Ils sont situés à proximité l'un de l'autre dans une petite baie où notre navire ne peut pénétrer, de là les pneumatiques.

Nous nous exclamons à leur vue. Par cette journée grise, le bleu de la glace du Piloto nous ravit. Nous admirons ce gigantesque amoncellement de glace bleutée quand soudain un morceau se détache avec fracas. Il termine sa chute dans l'eau opaque de cette couleur si particulière propre aux glaciers. Une eau remplie de sédiments que l'on nomme pour cette raison « leche glaciar » (lait de glacier) nous informe Paula, notre dynamique guide.

Le glacier Piloto avance et se jette dans la mer ce qui en fait un glacier côtier, alors que le glacier Nena juste à côté n'y touche pas, ce qui en fait un glacier suspendu. http://fr.wikipedia.org/wiki/Glacier

Nous approchons de la côte tout près du Piloto où des cormorans nichent sur les parois rocheuses. François et moi pensons immédiatement à l'époustouflante colonie de fous de Bassan que l'on retrouve chez nous sur l'île Bonaventure et qu'il est bien difficile d'égaler. Le spectacle est néanmoins agréable à observer et amusant avec Paula qui nous divertit avec ses propos sur les moeurs monogames de ces oiseaux.








Cormorans et glacier

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vendredi 22 janvier 2010

Croisière- 2e sortie : la baie de Wulaia

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Voici un autre texte instructif de René :
Darwin est venu en Terre de Feu explorer la baie de Wulaia en 1831 lors de son fameux tour du monde. Il passa plus de cinq années sur le navire Beagle. Le canal du même nom nous rappelle aujourd'hui ce périple. Wulaia a guère changée depuis, elle est toujours aussi sauvage et magnifique. Bien sûr, il n'y a plus de Yamanas. D'ailleurs, Darwin avait dit de ce peuple qu'il représentait l'aspect le plus bas de la race humaine. Même s'il se rétracta par la suite, le mal était fait.

Le plus étrange est de retrouver dans cette contrée perdue nos castors canadiens. - Eh oui, notre copine Brigitte (pas Bardot mais Nadeau) avait bien raison. L'histoire remonte à bien des années (1946). Le gouvernement argentin voulait développer l'industrie de la fourrure, alors il importa des castors bien de chez nous. Le hic, c'est qu'il fait beaucoup moins froid en Patagonie qu'au Canada. Par adaptation (Darwin avait bien raison), notre mascotte nationale développa une fourrure moins épaisse, donc sans valeur marchande. Et, puisqu'il n'avait aucun prédateur, le castor s'est reproduit à un point tel qu'il est maintenant devenu un fléau pour l'environnement. En créant de nombreuses digues, il inonde les forêts. Pour corriger cette situation, le gouvernement importa des renards roux d'Angleterre, mais malheureusement, ceux-ci ne devinrent jamais un prédateur pour le castor. Ironie du sort, la Patagonie se retrouve aujourd'hui avec deux nouveaux intrus qui n'ont aucun prédateur.






Baie de Wulaia suite

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Flore australe 2

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jeudi 21 janvier 2010

Le Cap Horn

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mercredi 20 janvier 2010

Cap Horn « vu » par Anne

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Par le hublot de notre cabine (hublot qui, soit dit en passant fait 2 m x 1 m), je vois défiler les monts enneigés de la cordillère Darwin. Il est presque 23 h et pourtant le ciel est toujours clair car ici même le soleil est à ce point ravi des paysages qu'il prend un temps fou à se coucher.

Pour François et moi c'est notre première croisière alors que René, lui, a déjà fait ses premiers pas en voilier. Nous sommes terriblement excités et avons du mal à nous endormir dans notre lit confortable aux draps immaculés, préférant nous relever à toutes les quinze minutes pour admirer le paysage et la mer qui se trouvent juste au-dessus de nos oreillers. On s'est payé la totale pour cette croisière de 3 jours dans le canal Beagle qui nous mènera jusqu'au cap Horn pour ensuite revenir à travers les îles du détroit de Magallan. C'est le grand luxe sur notre bateau Via Australis dans un environnement remarquable.

Le premier matin, alors que nous nous approchions du Cap Horn sur une mer houleuse (imperceptible sur les photos) qui faisait tanguer le navire, la moitié de nos compagnons courraient dans tous les sens pour se trouver une petite pilule contre la nausée. De mon côté, je faisais déjà connaissance avec ce qui deviendrait mon meilleur ami dans les heures suivantes : le bol immaculé de notre toilette.

Nous devions sortir sur l'île Horn pour une petite balade, mais les conditions difficiles nous en ont empêchés. Aussi, le capitaine a-t-il choisi de faire le tour du célèbre Cap. François, ayant le pied plus marin que nous, s'est retrouvé seul à notre table de 7 pour le déjeuner. René et moi avons fait la planche dans nos cabines et nos amis de table également. Fasciné par le Cap, François insistait pour que je me lève et regarde par le hublot pour l'admirer, mais au bout de dix secondes je devais retourner à la position horizontale. Mes entrailles n'en pouvaient plus.

Quand j'eus mangé les deux tranches de pain rôti que François m'a gentiment ramenées de la salle à dîner et que le bateau se fut éloigné du Cap Horn, mon état s'est rapidement amélioré. Ouf!

René et moi n'avons pas vu grand-chose du fameux Cap, mais nous nous consolons en regardant l'attestation officielle signée de la main du capitaine lui-même pour l'avoir franchi même si c'était à l'horizontal. Et puis, François nous a quand même fait de belles photos...

Cap Horn « vu » par René

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Voici le récit de René : Le mythique cap Horn. Le bout du monde. J'allais enfin apercevoir ce dernier bout de terre où se termine l'Amérique et où se rejoignent l'océan Atlantique et l'océan Pacifique dénommé aussi la mer de tous les dangers, car les vents sont terriblement violents dans cette partie du monde avec des vagues de plus de 30 mètres ainsi que des  icebergs. On l'appelle aussi le cimetière marin, car des milliers de naufrages ont eu lieu (800 répertoriés).

Voilà c'est donc à notre tour de franchir ce lieu magique ou dit-on que seuls les marins après avoir contourné ce cap avaient l'insigne honneur de porter a l'oreille gauche un anneau en or.

Anne, François et moi sommes à 7 h du mat sur le pont, prêts à débarquer aux cap Horn après notre première nuit en mer. C'est la frénésie, mais elle sera de courte durée, car ce matin la mer est très, très agitée. La houle est forte (normal après tout ce que l'on nous a dit sur cette mer). Anne ne se sent pas très bien et disparaît vite à sa chambre après avoir avalé son cachet. Mais ce mal se communique aussi à d'autres passagers, et dès que le capitaine annonce que la mer est trop agitée pour visiter le cap, je cours vite à ma cabine pour aller moi aussi m'étendre.

Mais enfin il reste François, le seul de nous trois qui a le pied marin et qui continue à prendre photo sur photo malgré l'agitation de la mer.

C'est donc par la caméra de notre cher photographe tout comme vous chers blogueurs que je pourrai jouir moi aussi de la beauté du cap Horn.

René

Cap Horn « vu » par François

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Voici le lieu du débarquement, nous devions visiter le phare et le mémorial en l’honneur des marins qui moururent en tentant de passer le Cap.


Ils ont sorti les Zodiacs, mais après plusieurs minutes d’attente, la décision a été prise d’annuler le débarquement à cause de la forte houle.


D’autres photos suivront demain...

mardi 19 janvier 2010

Départ-bateau

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Ushuaïa est un lieu de transit, car la ville n'est pas belle en soi. La plupart des voyageurs qui débarquent ici partent en croisière soit en Antarctique soit à travers les îles, ce qui explique les gros bateaux amarrés au quai.

C'est notre première soirée sur notre bateau et nous sommes terriblement excités et un peu ivres après notre souper bien arrosé où nous avons fait connaissance avec ceux qui seront nos compagnons de table pour les trois prochains jours. Une Française et un trio venu du Mexique, tous les quatre fort sympathiques. Une belle tablée, nous sommes contents. Si contents que nous sautions de joie sur le pont.