samedi 6 février 2010

Profil de Guanaco

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vendredi 5 février 2010

Torres del Paine

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Le matin, en partant de Puerto Natales, il vente, mais pas plus que d'habitude. Le ciel est plutôt dégagé et nous entamons confiants les 110 km qui nous séparent du parc Torres del Paine. Celui-ci fait partie des réserves de la biosphère de l'Unesco, ce qui est toujours bon signe à mon avis.

110 km, ça peut vous paraître peu, mais quand le chauffeur est également photographe, ça peut aussi être très long, d'autant plus si la route est belle et la faune abondante. Guanacos, nandous, condors des Andes, moutons et chevaux sont tous au rendez-vous. Tout est prétexte pour une petite pause photo. René et moi, dociles, nous prêtons volontiers à ce petit jeu que nous connaissons bien maintenant.

Après des heures de paysages plutôt désertiques et des centaines de photos plus tard, les montagnes du parc apparaissent. Mon coeur est soudainement trop gros pour ma poitrine. Nous arrivons. Il est plus de 14 h quand nous franchissons la barrière du parc.

Sur la route, un panneau signalétique nous indique qu'il faudra bientôt arrêter faire une photo. Tu m'étonnes!

Le panneau ne nous a pas trompés. Il faut voir le bleu de ce lac pour y croire. Les sommets enneigés dans les nuages au loin. Merveilleux, tout simplement. Nous sortons de notre pick-up, poussant à deux mains la portière qui résiste au vent infernal. Un condor plane. Tranquillos. Nous sourions quelques minutes devant ce spectaculaire paysage qui s'offre à nous et retournons dans notre bolide.

Le lac Sarmiento est classé comme un lac salé.

Plus nous nous approchons des fameuses tours, plus les nuages s'intensifient et c'est à peine si nous osons sortir du camion tant il vente. Des rafales si intenses qu'elles font remonter l'eau des lacs dans les airs. Oui madame! Le pick-up en tremble de peur. Devant, au bout de la route, et se dirigeant droit vers nous, une mini tornade de poussière. Face à l'étrange et inquiétant phénomène, François esquive d'un coup de volant. Curieux climat.

Après des heures dans notre bateau, le derrière en compote, arrivés au seul court sentier du parc, nous décidons quand même de faire une « petite balade » comme dit René. Nous ne voyons pas grand-chose et nous dépensons beaucoup trop d'énergie juste à mettre un pied devant l'autre. Le vent, toujours. Fait frette aussi. Nous peinons à avancer. Au bout de 30 minutes de notre « petite balade », la pluie commence. Diluvienne. Vent en rafale. Terrible. Je crie à René que c'est peine perdue, nous ne verrons jamais que du brouillard. Nous sommes trempés jusqu'aux os. En revenant sur nos pas, nous rencontrons notre photographe à l'abri d'un buisson. Intense. Vivement notre pick-up et sa précieuse chaufferette.


Nos vêtements sont si trempés que c'est en bobettes que nous reprenons la route en direction de Puerto Natales. Les trois tours ne se sont pas offertes aujourd'hui, qu'à cela ne tienne, demain est un autre jour.

Lac Pehoé
Même si ce lac est juste à côté du lac Sarmiento, sa couleur est très différente.

mercredi 3 février 2010

Puerto Natales

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Je vais vous faire une confidence. J'avais deux attentes avant notre départ : aller marcher dans le parc Torres del Paine et voir les glaciers. Pour ce qui est des glaciers, disons que j'ai déjà été choyée durant ce que j'appellerai la folie de notre vie, soit notre croisière dans le Canal Beagle (ce qui restera sans doute les trois jours les plus dispendieux de ma vie). Mais Torres del Paine... Quand j'ai vu une photo de ces trois tours de granit, je me suis juré d'y aller un jour.

Voilà pourquoi je suis aussi fébrile maintenant que nous sommes tout près, à Puerto Natales, sympathique petite ville située sur le bord du fjord de la Ultima Esperanza et passage obligé de tous les randonneurs qui se rendent à Torres del Paine.

L'architecture bigarrée nous plaît et François s'amuse à photographier les maisons de tôle peintes de couleurs joyeuses typiques de la région. Notre hôte Français nous informe de la route à prendre le lendemain pour nous rendre au parc et nous donne quelques bonnes adresses de restaurants. - Comme il fait bon de discuter dans notre langue et de poser toutes les questions qui nous viennent à l'esprit. Vous aurez compris que notre espagnol reste malheureusement rudimentaire.

Nous ne pouvons nous attarder plus de deux jours dans cette région, alors que normalement les visiteurs de ce parc partent pour des excursions de plusieurs jours. À notre grand soulagement, notre aubergiste nous rassure sur la possibilité de faire une marche de quelques heures et de voir des points de vue intéressants à bord de notre pick-up. Si la température le permet bien sûr...

Le vieux quai de Puerto Natales devenu perchoir pour les cormorans

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D’un côté les Rocheuses et de l’autre l’Arizona.

En route pour le gala

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mardi 2 février 2010

Cygnes à cou noir

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Si ce n'était de leurs becs rouge cramoisi, ces étonnants cygnes à cou noir pataugeant au sud du sud sembleraient avoir trempé leurs têtes dans un encrier. Tenez, parlant de ce bel objet obsolète, pourquoi ne pas pousser la chansonnette.

Passage nuageux

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Le Royaume du lupin

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lundi 1 février 2010

Festin de marguerites

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dimanche 31 janvier 2010

Difunta Correa

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Tout le long du voyage, nous avons cru que les nombreux autels élevés sur le bord du chemin étaient des monuments funéraires dédiés à la mémoire des victimes de la route. Cela nous intriguait.

Voici l'histoire de la Difunta Correa ou pourquoi des centaines de bouteilles de plastique ornent-elles les routes de la Patagonie.

Il y a bien longtemps de cela, en 1840, pendant la guerre civile, Deolinda Correa suivait les déplacements du bataillon de son mari qui avait été enrôlé dans l'armée malgré le fait qu'il était malade. Par amour pour lui, elle transporte l'eau, la nourriture et leur jeune bébé. Après un certain temps à marcher pieds nus à travers le désert de San Juan, les vivres vinrent a manquer et la soif, la faim et l'épuisement eurent raison de la pauvre Deolinda.

Lorsque plus tard des muletiers trouvent son corps inanimé, ils constatent que le bébé tète toujours le sein de sa mère morte.
Miracle, miracle, miracle...
C'est ainsi qu'aujourd'hui, malgré la désapprobation de l'Église Catholique, des milliers de gens lui vouent un culte et lui attribuent de nombreux miracles. En fait, ce sont surtout les chauffeurs de camion qui en sont les vrais fervents, car durant leurs longs trajets dans la pampa, ils lui font l'offrande d'une bouteille d'eau pour enfin étancher sa soif. En échange, la Difunta Correa pourrait bien exaucer leurs voeux.
René

Nandu, l'autruche de la Pampa

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