Sur la route non loin d'Ushuaïa un paysage s'est imposé à nous. Nous avons arrêté le moteur de la voiture pour marcher et sommes monté sur une butte où un merveilleux tableau pastoral nous attendait. Dans un coin, des chevaux s'abreuvaient à la rivière qui serpentait doucement à travers les prés tandis que les vaches broutaient paisiblement et, au loin, nous apercevions la forêt et les montagnes alors qu'en face, l'eau calme du canal Beagle s'échouait sur le sable. On aurait dit que la nature avait sorti ses habits du dimanche pour s'offrir à nous.
Je vous laisse avec René et un peuple qui le fascine.
Anne
***
En parlant de dimanche, j'ai repensé a cette image que je me faisais du paradis quand j'étais petit. Oui, le paradis existe sur terre et c'est en Patagonie que je l'ai trouvé. Il y avait les mêmes gros nuages que j'imaginais enfant, tout plein d'animaux en liberté et surtout beaucoup d'espace vierge. Des montagnes à perte de vue, des lacs et des rivières. Une nature à couper le souffle et pas d'humains à part bien sûr Adam et Eve qui, dans ce paradis qui s'appelle Terre de Feu, se sont transformés en Yamanas, car il y a à peine cent ans et non pas mille vivait ici un peuple complètement nu (bien sûr puisqu'on est au paradis tout est permis). Mais en ce qui concerne la température, ce n'est pas encore tout a fait au point, car il fait froid. Il y a la pluie, le vent et la neige qui sévissent, mais malgré tout les Yamanas ont pu survivre pendant 6 000 ans dans ce splendide décor. Ils étaient 3000 en 1830 avant l'arrivée des premiers blancs et il n'en restait que 300 en 1930. C'est en 2007 que s'est éteinte la dernière survivante de ce peuple.
C'est étrange de penser que c'est en raison de leurs nombreux bivouacs qu'ils entretenaient constamment pour se protéger du froid qu'on a nommé cette partie du monde Terre de Feu. Et voilà, mon beau paradis s'est enflammé, et est devenu un cimetière pour Yamanas.
Rien n'est parfait, même dans les plus beaux décors.
René
Je vous laisse avec René et un peuple qui le fascine.
Anne
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En parlant de dimanche, j'ai repensé a cette image que je me faisais du paradis quand j'étais petit. Oui, le paradis existe sur terre et c'est en Patagonie que je l'ai trouvé. Il y avait les mêmes gros nuages que j'imaginais enfant, tout plein d'animaux en liberté et surtout beaucoup d'espace vierge. Des montagnes à perte de vue, des lacs et des rivières. Une nature à couper le souffle et pas d'humains à part bien sûr Adam et Eve qui, dans ce paradis qui s'appelle Terre de Feu, se sont transformés en Yamanas, car il y a à peine cent ans et non pas mille vivait ici un peuple complètement nu (bien sûr puisqu'on est au paradis tout est permis). Mais en ce qui concerne la température, ce n'est pas encore tout a fait au point, car il fait froid. Il y a la pluie, le vent et la neige qui sévissent, mais malgré tout les Yamanas ont pu survivre pendant 6 000 ans dans ce splendide décor. Ils étaient 3000 en 1830 avant l'arrivée des premiers blancs et il n'en restait que 300 en 1930. C'est en 2007 que s'est éteinte la dernière survivante de ce peuple.
C'est étrange de penser que c'est en raison de leurs nombreux bivouacs qu'ils entretenaient constamment pour se protéger du froid qu'on a nommé cette partie du monde Terre de Feu. Et voilà, mon beau paradis s'est enflammé, et est devenu un cimetière pour Yamanas.
Rien n'est parfait, même dans les plus beaux décors.
René