samedi 16 janvier 2010

Un des plus beaux lieux sur Terre...

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Sur la route non loin d'Ushuaïa un paysage s'est imposé à nous. Nous avons arrêté le moteur de la voiture pour marcher et sommes monté sur une butte où un merveilleux tableau pastoral nous attendait. Dans un coin, des chevaux s'abreuvaient à la rivière qui serpentait doucement à travers les prés tandis que les vaches broutaient paisiblement et, au loin, nous apercevions la forêt et les montagnes alors qu'en face, l'eau calme du canal Beagle s'échouait sur le sable. On aurait dit que la nature avait sorti ses habits du dimanche pour s'offrir à nous.
Je vous laisse avec René et un peuple qui le fascine.
Anne
***
En parlant de dimanche, j'ai repensé a cette image que je me faisais du paradis quand j'étais petit. Oui, le paradis existe sur terre et c'est en Patagonie que je l'ai trouvé. Il y avait les mêmes gros nuages que j'imaginais enfant, tout plein d'animaux en liberté et surtout beaucoup d'espace vierge. Des montagnes à perte de vue, des lacs et des rivières. Une nature à couper le souffle et pas d'humains à part bien sûr Adam et Eve qui, dans ce paradis qui s'appelle Terre de Feu, se sont transformés en Yamanas, car il y a à peine cent ans et non pas mille vivait ici un peuple complètement nu (bien sûr puisqu'on est au paradis tout est permis). Mais en ce qui concerne la température, ce n'est pas encore tout a fait au point, car il fait froid. Il y a la pluie, le vent et la neige qui sévissent, mais malgré tout les Yamanas ont pu survivre pendant 6 000 ans dans ce splendide décor. Ils étaient 3000 en 1830 avant l'arrivée des premiers blancs et il n'en restait que 300 en 1930. C'est en 2007 que s'est éteinte la dernière survivante de ce peuple.

C'est étrange de penser que c'est en raison de leurs nombreux bivouacs qu'ils entretenaient constamment pour se protéger du froid qu'on a nommé cette partie du monde Terre de Feu. Et voilà, mon beau paradis s'est enflammé, et est devenu un cimetière pour Yamanas.

Rien n'est parfait, même dans les plus beaux décors.
René






vendredi 15 janvier 2010

Milieux humides

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Faune locale

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jeudi 14 janvier 2010

Photos pour insomniaque

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Les Arpents verts

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Passage de Garibaldi

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Vue de la route à quelques kilomètres d’Ushuaia.

Guanaco

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Sur la route nous menant à Cabo San Pablo, j’ai photographié ce panneau de signalisation spécialement pour Tonton. Un peu plus loin, nous avons aperçu la bête du panneau.




mercredi 13 janvier 2010

Prison d'Ushuaïa

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François me demande d'écrire un petit mot sur le bagne d'Ushuaïa et je me demande vraiment ce que je pourrais dire de cette prison désaffectée si ce n'est qu'elle est à l'origine même de la ville et que les anciens prisonniers on ensuite peuplé la Terre de Feu.
En circulant dans l'allée restée intacte où l'on peut fouiner dans les cellules froides et humides aux murs décrépits, on imagine aisément les conditions difficiles dans lesquelles vivaient ici les détenus. Des criminels notoires aux cerveaux dérangés y côtoyaient les prisonniers politiques.
J'ai vu pour la première fois en vrai des entraves avec le boulet de fonte au bout de la chaîne et les fameux costumes rayés comme dans Lucky Luke. Troublant.






mardi 12 janvier 2010

Desdemona

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Après bien des km, dont 46 dans la garnotte, à Cabo San Pablo, surgit un fantôme sur la plage échoué. Rouge et couchée sur le flan, il attend que le temps fasse son oeuvre. Quelle incroyable vision que cette épave au milieu de nulle part. Belle et secrète, nous n'en connaissons que le nom « Desdemona » et l'année de son dernier voyage : 1986.










lundi 11 janvier 2010

Une grande brûlée pleine de majesté

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La nature époustouflante de cette région extrême prend tous ses droits dès que nous sortons de la ville d'Ushuaïa. Adieu cabanes, tôle ondulée, maisons et bâtiments disparates. Bienvenue les montagnes pelées aux sommets enneigés et les forêts à perte de vue. Rien de tel que de louer une voiture une journée pour découvrir et apprécier la Terre de feu.
Sur la route apparaissent les restes d'une forêt incendiée donnant un aspect tragique et menaçant aux quelques squelettes d'arbres épars qui ont gardé toute leur dignité d'arbre.




dimanche 10 janvier 2010

La beauté brute

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Après Buenos Aires, le temps d'un vol, nous nous sommes retrouvés à l'extrémité Sud de l'Amérique, à La Terre de Feu, dans cette étrange ville nommée Ushuaïa face au canal Beagle.
Notre agréable cabine de bois est fort heureusement située en dehors du centre dont l'architecture bigarrée laisse une impression plutôt désagréable. Si on oublie les constructions étranges et disparates, le décor est à couper le souffle. D'un côté, les sommets enneigés et lacérés de la cordillère semblent si près qu'on pourrait presque y toucher, de l'autre, la mer agitée par des vents constants. Nous sommes en été et pourtant la température reste fraîche. Disons que le polar et l'imper sont nécessaires. La météo, assez imprévisible compte tenu des forts vents, amène ou balaie les nuages. De sorte qu'il pleut et fait soleil pratiquement tous les jours. Avec la longueur des jours à ce temps-ci de l'année (le soleil se couche vers 23 h et se lève ver 3 h 30), on ne s'étonne pas qu'il y ait trois météos différentes par jour.
Les autochtones Yamanas, peuple aujourd'hui décimé, y vivaient nus depuis 6000 ans. Semble-t-il qu'ils étaient devenus cannibales et qu'ils avaient le caractère belliqueux. - Nu dans un tel climat, je me demande qui garderait le sourire en permanence - peut-être avaient-ils simplement pressenti que l'homme blanc les chasserait de leur propre terre en les tirant comme des lapins. Du coup, les Yamanas au XXe siècle avaient complètement disparus et pas que de La Terre de Feu.
 Quand je regarde ce splendide paysage du bout du monde et que je respire le bon air qui sent le varech, je pense aux paysages de Charlevoix, à sa beauté brute qu'on retrouve encore à certains endroits.