vendredi 12 février 2010

Glacier Perito Moreno

J'ai la mémoire en forme de gruyère. Ceux qui me connaissent le savent. Terrible. Ce qui restera l'un de mes plus beaux souvenirs de ce voyage (à vie donc), le glacier Perito Moreno, est imprimé dans mon cerveau à vie, mais de l'avant et de l'après de cette journée où nous y sommes allés, il ne reste que deux immenses trous. En relisant le texte que j'avais préparé, François m'a dit que j'étais toute mêlée, ça m'a un peu inquiétée.
- Pourquoi tu dis que je suis mêlée ?
- Ce n'est pas Puerto Natales, c'est El Calafate.
- Ce n'est pas si grave. Faut juste changer le nom de la ville alors ?
- On a aussi fait 7 heures de bus entre Puerto Natales et El Calafate.
- Ouais, pis ?
- ...
- ...

Entre vous et moi, je m'en sacre un peu du nom des villes et d'avoir fait 7 heures de bus pour me rendre à El Calafate. Le glacier Perito Moreno est tout ce qui m'importe. La mémoire est une sorte de mécanisme de triage où l'important est séparé du superflu, mais malheureusement notre superflu n'est pas toujours celui de l'Autre... Maintenant, laissez-moi vous raconter ce que j'ai vu et vous pourrez aller voir tous les détails techniques sur Wikipedia.

À El Calafate, afin d'éviter les visites guidées et autres sorties de groupe, nous avons loué une voiture. Une formule qui nous laisse plus de liberté pour nos allées et venues et qui nous ressemble davantage. Plus important encore, cela permet à François d'arrêter la voiture à sa guise pour faire autant de photos qu'il le souhaite. On dirait qu'il veut ramener chaque instant de ce voyage dans sa caméra (je le soupçonne de gruyère lui aussi). René et moi avons l'habitude de ces nombreux arrêts. Quand la voiture s'immobilise, c'est le signal. Souvent René, question de passer son fou, en profite pour partir à la course on ne sait où et revenir trois minutes plus tard, tandis que je jette un coup d'oeil par ma fenêtre ouverte et lis quelques pages d'un roman de Benaquista qui me plonge dans un autre univers comme si c'était nécessaire. Ou encore, voyant que François fait un panoramique nous incluant, nous prenons la meilleure pause possible sans même nous en parler, ce qui nous fait bien rigoler. René et moi sommes devenus de redoutables chiens de Pavlov. Ainsi, l'attente est trompée.
C'est donc en voiture que nous nous rendons à 80 km de El Calafate, dans le parc des Glaciers, voir «The» glacier. Le Perito Moreno est là, tellement là d'ailleurs qu'il efface tout le reste de la journée. Massif, majestueux, immense (5 km de façade, 60 m de haut, 30 km de long) et il avance (oui, oui, jusqu'à 2 m par jour!!), c'est dire qu'on l'entend aussi. D'autant plus que la passerelle d'observation est vraiment très proche du glacier. C'est tout simplement fabuleux. Ça dépasse l'entendement. Je n'ai jamais rien vu de tel. René et moi avons eu beaucoup de chance, car nous étions placés directement devant l'endroit où un énorme morceau du glacier s'est détaché avec fracas. Plusieurs visiteurs ont spontanément applaudi tant ce moment était spectaculaire.
On dirait que depuis le début de ce voyage, nous ne cessons d'être de plus en plus impressionnés par ce que nous voyons. J'ai eu le sourire aux lèvres pendant toute la durée de notre visite du Perito Moreno. Je l'ai encore d'ailleurs en regardant les photos de François.
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6 commentaires:

Unknown a dit…

FA BU LEUX
IN CRO YA BLE
MA GNI FI QUE
SPLEN DIDE

les mots me manquent...

Francois a vraiment le DON de nous émerveiller avec ses photos...

et puis quel bleu encore!!!

Merci à vous 3

Sab

la renarde a dit…

Tu sais Anne, en ce qui me concerne, j'oublie même les noms des villages que tu écris alors ma mémoire m'est bien souvent infidèle. MAIS si un jour je vais là bas(ce sera de votre faute)je reviendrai ici voir les lieux que vous aurez visité et traversé. Chose certaine c'est que votre récit de voyage est passionnant. Et ce Perito Morene est superbe. Quel dépaysement !

De redoutables chiens de Pavlov .... ;-))) T'es crampante !

Anne Tremblay a dit…

@Sabine : c'est vrai qu'il est doué le François. :-)
@la renarde : ton commentaire fait chaud au coeur. Merci !

Anonyme a dit…

C'est vrai que c'est pas mal hot comme couleur de glace. Comme dirait ma grand mère, Le Francois à bien fait de coller son char sur le bord du chemin pour prendre des portraits

Sublime!! =:o)

Alain L

Anne Tremblay a dit…

@Alain : En ce qui concerne le glacier, aucune voiture ne s'en approche. François, comme nous, était sur une étonnante et très longue passerelle piétonnière.

irene a dit…

jaime beaucoup la photo de René qui passe son fou comme le chien de Pavlov comme dit si bien ANNE ,Les couleurs du sol et le glacier a l'arriere plan,meme René de dos a belle allure.