vendredi 5 février 2010

Torres del Paine

Le matin, en partant de Puerto Natales, il vente, mais pas plus que d'habitude. Le ciel est plutôt dégagé et nous entamons confiants les 110 km qui nous séparent du parc Torres del Paine. Celui-ci fait partie des réserves de la biosphère de l'Unesco, ce qui est toujours bon signe à mon avis.

110 km, ça peut vous paraître peu, mais quand le chauffeur est également photographe, ça peut aussi être très long, d'autant plus si la route est belle et la faune abondante. Guanacos, nandous, condors des Andes, moutons et chevaux sont tous au rendez-vous. Tout est prétexte pour une petite pause photo. René et moi, dociles, nous prêtons volontiers à ce petit jeu que nous connaissons bien maintenant.

Après des heures de paysages plutôt désertiques et des centaines de photos plus tard, les montagnes du parc apparaissent. Mon coeur est soudainement trop gros pour ma poitrine. Nous arrivons. Il est plus de 14 h quand nous franchissons la barrière du parc.

Sur la route, un panneau signalétique nous indique qu'il faudra bientôt arrêter faire une photo. Tu m'étonnes!

Le panneau ne nous a pas trompés. Il faut voir le bleu de ce lac pour y croire. Les sommets enneigés dans les nuages au loin. Merveilleux, tout simplement. Nous sortons de notre pick-up, poussant à deux mains la portière qui résiste au vent infernal. Un condor plane. Tranquillos. Nous sourions quelques minutes devant ce spectaculaire paysage qui s'offre à nous et retournons dans notre bolide.

Le lac Sarmiento est classé comme un lac salé.

Plus nous nous approchons des fameuses tours, plus les nuages s'intensifient et c'est à peine si nous osons sortir du camion tant il vente. Des rafales si intenses qu'elles font remonter l'eau des lacs dans les airs. Oui madame! Le pick-up en tremble de peur. Devant, au bout de la route, et se dirigeant droit vers nous, une mini tornade de poussière. Face à l'étrange et inquiétant phénomène, François esquive d'un coup de volant. Curieux climat.

Après des heures dans notre bateau, le derrière en compote, arrivés au seul court sentier du parc, nous décidons quand même de faire une « petite balade » comme dit René. Nous ne voyons pas grand-chose et nous dépensons beaucoup trop d'énergie juste à mettre un pied devant l'autre. Le vent, toujours. Fait frette aussi. Nous peinons à avancer. Au bout de 30 minutes de notre « petite balade », la pluie commence. Diluvienne. Vent en rafale. Terrible. Je crie à René que c'est peine perdue, nous ne verrons jamais que du brouillard. Nous sommes trempés jusqu'aux os. En revenant sur nos pas, nous rencontrons notre photographe à l'abri d'un buisson. Intense. Vivement notre pick-up et sa précieuse chaufferette.


Nos vêtements sont si trempés que c'est en bobettes que nous reprenons la route en direction de Puerto Natales. Les trois tours ne se sont pas offertes aujourd'hui, qu'à cela ne tienne, demain est un autre jour.

Lac Pehoé
Même si ce lac est juste à côté du lac Sarmiento, sa couleur est très différente.
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10 commentaires:

Anonyme a dit…

Peu importe les intempéries qui vous ont rongées...tout simplement WOW!!!!!!!!!!!!

Ka.xx

la renarde a dit…

Anne, très heureuse que tu aies pu voir tes montagnes. En regardant je comprends parfaitement ce :
« Mon coeur est soudainement trop gros pour ma poitrine » C'est plus que magnifique, quel qualificatif donner à ces paysages grandioses... je sais pas, trop beau !
La photo des deux marcheurs (toi et René j'imagine)vers ces monts brumeux,ça donne une idée des dimensions incroyable, fantastique.

la renarde a dit…

c'est émouvant +++ poignant +++

Anne Tremblay a dit…

@Ka : En effet, même avec le mauvais temps, ce paysage est à couper le souffle.
@La renarde : tout à fait. Émouvant, tu l'as dit. Jamais je n'oublierai cette journée.

Anonyme a dit…

Malade!

Je suis sûr que Gandalf est caché dans les bosquets!

:)

Anonyme a dit…

J'ai trouvé inusité le fait d'être en bobette dans un pickup!! =:o)

En Europe, j'ai l'habitude de faire 100 km par jour... Toujour le doigt sur le piton de mon Kodak. Je comprend bien Francois de s'arrêter souvent.

Intéressant d'avoir des paneaux qui indique ou arrêter pour prendre une photo

Anne Tremblay a dit…

Nous avons bien rigolé en voyant ce panneau. On ne faisait que ça prendre des photos!... ;-)
Mais oui, l'idée est bonne pour indiquer une halte routière avec point de vue.

Patrick a dit…

Je viens de faire le tour de vos photos. Elles sont simplement...
à couper le souffle!!!

Je vous remercie d'avoir si aimablement partager votre séjour.
Vous lire est presque térapathique tant la dimention sereine et plaisante de votre voyage nous conduit là où il fait bon d'y être.

François, Anne et René

Que la Difunta Correa vous permette de réaliser votre prochain rêve.

Anne Tremblay a dit…

@Patrick : il y a un réel plaisir à partager notre voyage avec vous. Merci beaucoup pour ton commentaire et ton souhait.

Manuela a dit…

Wowww, pfiiiii, ohhh!...
Je n'ai que des onomatopées qui me viennent à l'esprit, j'en perds mon latin.
Je suis subjuguée.
Anne, je comprends maintenant pourquoi tu tenais tant à voir ce parc. C'est tout simplement grandiose...
François, merci de nous prêter tes yeux!

Je suis inlassablement attirée par les 2e et 10e photos.
Wowww, pfiiiii, ohhh!...