dimanche 31 janvier 2010

Difunta Correa

Tout le long du voyage, nous avons cru que les nombreux autels élevés sur le bord du chemin étaient des monuments funéraires dédiés à la mémoire des victimes de la route. Cela nous intriguait.

Voici l'histoire de la Difunta Correa ou pourquoi des centaines de bouteilles de plastique ornent-elles les routes de la Patagonie.

Il y a bien longtemps de cela, en 1840, pendant la guerre civile, Deolinda Correa suivait les déplacements du bataillon de son mari qui avait été enrôlé dans l'armée malgré le fait qu'il était malade. Par amour pour lui, elle transporte l'eau, la nourriture et leur jeune bébé. Après un certain temps à marcher pieds nus à travers le désert de San Juan, les vivres vinrent a manquer et la soif, la faim et l'épuisement eurent raison de la pauvre Deolinda.

Lorsque plus tard des muletiers trouvent son corps inanimé, ils constatent que le bébé tète toujours le sein de sa mère morte.
Miracle, miracle, miracle...
C'est ainsi qu'aujourd'hui, malgré la désapprobation de l'Église Catholique, des milliers de gens lui vouent un culte et lui attribuent de nombreux miracles. En fait, ce sont surtout les chauffeurs de camion qui en sont les vrais fervents, car durant leurs longs trajets dans la pampa, ils lui font l'offrande d'une bouteille d'eau pour enfin étancher sa soif. En échange, la Difunta Correa pourrait bien exaucer leurs voeux.
René
  • rss
  • Del.icio.us
  • Digg
  • Twitter
  • StumbleUpon
  • Reddit
  • Share this on Technorati
  • Post this to Myspace
  • Share this on Blinklist
  • Submit this to DesignFloat

4 commentaires:

irene a dit…

BIEN OUIcomme nous catholiques avec nos croix de chemin dans les campages.moins dépotoir que eux.

Anne Tremblay a dit…

Irène, tout à fait. La religion, qu'on la pratique ou non, fait partie de notre culture et laisse des traces dans les mentalités et les paysages.

Anonyme a dit…

J'adore les annecdotes... encore plus s.v.p! :)

Patrick a dit…

Quelle belle leçon d'Amour de partage et de courage. Elle est un bel exemple à suivre en ces temps de misère sur trop de coin de notre terre.

Merci René !